Un chiffre brut, qui coupe court aux idées reçues : la croissance de l’emploi dans la finance dépasse de 12 % la moyenne nationale, selon les dernières données de l’INSEE. Les profils technologiques occupent aujourd’hui plus d’un quart des embauches dans les établissements bancaires et les sociétés de gestion. Pourtant, même à l’heure de la digitalisation à marche forcée, certains savoir-faire historiques se font désirer et peinent à trouver preneur.
Les cabinets spécialisés constatent une progression nette des missions en CDD et en intérim. Dans le même temps, les fonctions orientées conformité et gestion des risques affichent une tension grandissante. Sur plusieurs segments, le niveau des rémunérations s’ajuste à la hausse, attestant d’un nouvel équilibre sur le marché.
Le marché de l’emploi en finance en 2024-2025 : entre mutations et nouvelles exigences
Le recrutement dans le secteur de la finance ne ressemble plus à ce qu’il était il y a cinq ans. En 2024-2025, la finance accélère sa transformation, entraînée par la digitalisation et l’arrivée massive de l’intelligence artificielle. Les acteurs du marché du recrutement financier se retrouvent face à un double défi : la montée des profils hybrides et la maîtrise d’outils digitaux toujours plus sophistiqués.
Désormais, banques, sociétés de gestion et fintechs recherchent des professionnels capables d’adopter rapidement des solutions innovantes. L’automatisation des tâches, la généralisation des algorithmes pour la gestion des risques, sans oublier la montée des plateformes de trading digital, changent la donne pour les fiches de poste. La maîtrise des outils digitaux et de l’intelligence artificielle devient incontournable, qu’il s’agisse du back ou du front office.
Voici les nouvelles priorités qui s’imposent aux recruteurs :
- Les directions financières recherchent des candidats dotés à la fois d’une solide expertise métier et d’une réelle aisance technologique.
- Le recrutement dans le secteur bancaire cible prioritairement les experts en data, conformité et cybersécurité.
- L’aptitude à accompagner la transformation digitale s’impose comme critère central dans le recrutement finance.
Le marché du recrutement évolue à vive allure. Les candidats qui investissent dans la formation continue, font preuve d’adaptabilité et anticipent ces nouveaux usages créent leur propre chance dans le secteur financier.
Quels profils et compétences séduisent aujourd’hui les recruteurs du secteur financier ?
Les exigences des directions financières ont changé. Sur le marché du recrutement financier, ce n’est plus la technicité pure qui fait la différence, mais bien la combinaison entre expertise financière et maîtrise des outils digitaux. Ceux qui tirent leur épingle du jeu sont capables de manier aussi bien Excel que Python ou Power BI, et de transformer la donnée en atout stratégique. L’analyse de données s’impose comme pilier, tout comme la connaissance approfondie des enjeux réglementaires et des standards de conformité.
La polyvalence devient un véritable atout. Les profils hybrides, à l’aise avec la gestion de projet et la conduite du changement, progressent rapidement. Les métiers financiers traditionnels laissent place à des fonctions transverses, où il faut collaborer avec l’IT, le juridique ou les équipes risques. Les talents capables de s’orienter dans cet environnement mouvant et de repérer les tendances du secteur prennent une avance décisive.
Voici ce que recherchent aujourd’hui les entreprises du secteur :
- Compétences techniques : analyse financière approfondie, maîtrise des ERP, gestion et exploitation de la data, automatisation des processus.
- Soft skills : agilité intellectuelle, leadership affirmé, communication claire, gestion efficace du stress.
- Expertise sectorielle : connaissance fine de la réglementation, expérience sur des marchés internationaux, appétence pour l’innovation.
Face à la pénurie de talents dans certains domaines stratégiques, les employeurs du secteur bancaire et financier valorisent chaque expérience qui prouve une capacité d’adaptation, une vision large et un engagement dans la transformation du secteur. La maîtrise des outils digitaux reste le point commun à tous les profils recherchés, quelle que soit leur spécialité.
Panorama des opportunités à saisir pour anticiper les évolutions du recrutement en finance
Les services financiers offrent un terrain fertile pour qui souhaite évoluer. Les recrutements s’intensifient dans la banque assurance, la gestion d’actifs, la finance d’entreprise ou le conseil. Paris concentre la majorité des nouvelles offres, mais les régions tirent aussi leur épingle du jeu, en particulier pour les spécialistes en analyse et en contrôle de gestion.
Les cabinets de recrutement, qu’ils soient de grandes enseignes ou des structures plus confidentielles, multiplient les missions en CDI et apprécient les candidats à même de piloter la transformation digitale des organisations. Les outils d’analyse avancée de la data financière, l’intégration de l’intelligence artificielle dans les process, la capacité à gérer des projets transversaux : autant de leviers pour accélérer sa progression.
Trois secteurs, en particulier, dessinent les contours de la nouvelle finance :
- Audit et contrôle interne : la demande explose, sous l’effet de la pression réglementaire et de la volonté d’optimiser la gestion des risques.
- Gestion de la conformité : les métiers de la compliance se réinventent, portés par la digitalisation et l’automatisation croissante.
- Data finance : les analystes capables de tirer parti de plateformes avancées se hissent parmi les profils les plus recherchés.
La mobilité interne s’affirme comme une véritable stratégie pour fidéliser les collaborateurs et pallier les tensions sur certains métiers. Les spécialistes du recrutement finance misent sur des parcours sur-mesure, où la trajectoire professionnelle compte autant que la technicité. Savoir évoluer dans ces nouveaux univers et maîtriser les outils de la finance ouvre la voie à des carrières à fort potentiel. Reste à chaque professionnel de saisir la dynamique, avant que la vague ne passe.