Banques les plus sujettes au piratage : liste et préventions

En 2023, plus de 70 % des incidents de cybersécurité dans le secteur financier européen ont visé les établissements bancaires détenant des plateformes en ligne peu segmentées. Certaines banques, malgré des investissements massifs dans la sécurité, figurent chaque année dans la liste des cibles principales des groupes de pirates les plus organisés.

Un rapport du Centre européen de lutte contre la cybercriminalité révèle que les attaques par ransomware et le phishing sophistiqué progressent plus vite que les mesures de défense. Les stratégies de prévention évoluent, mais la diversité des vulnérabilités expose encore de nombreux acteurs majeurs à des risques critiques.

Les banques face à la montée des cyberattaques : état des lieux en 2024

2024 ne laisse aucun répit au secteur bancaire sur le front de la cybersécurité. La pression s’accentue, en particulier sur les banques françaises et européennes. L’époque où les attaques étaient rares est révolue : désormais, elles rythment le quotidien. L’essor de la digitalisation du secteur bancaire a multiplié les failles et rendu la sécurité des données et des transactions plus complexe à garantir. D’après la Banque de France, plus de 60 % des incidents signalés en 2023 ont touché des systèmes en ligne, des applications mobiles ou des API bancaires.

Le niveau de sophistication atteint par les cybercriminels inquiète. Les groupes organisés traquent la moindre faiblesse des logiciels bancaires et misent sur l’ingénierie sociale pour contourner les dispositifs de protection. Les fichiers clients s’arrachent à prix d’or. L’intelligence artificielle, censée renforcer la sécurité, est également détournée pour perfectionner le phishing et l’usurpation d’identité.

Les fraudes bancaires se multiplient : paiements falsifiés, intrusions dans les comptes, détournements de fonds. La cybersécurité secteur bancaire ne se satisfait plus de solutions ponctuelles : il faut repenser les protocoles, renforcer la vigilance et former les équipes à la gestion du risque. À Paris, Francfort, partout en Europe, la surveillance s’intensifie.

Voici les chantiers prioritaires qui s’imposent aux établissements :

  • Sécurité des données personnelles : exigences accrues et contrôles renforcés.
  • Développement de l’IA : levier d’innovation, mais aussi nouveau terrain d’attaque.
  • Paiements et transactions : la surveillance doit être constante.

La confiance des clients ne sera maintenue qu’à condition de devancer les menaces et de verrouiller chaque maillon de la chaîne numérique. Rien n’indique que la tempête s’apaisera de sitôt.

Quelles institutions sont les plus ciblées par les pirates informatiques ?

Le secteur bancaire français suscite de nombreuses convoitises chez les groupes cybercriminels. Les hackers ne frappent pas au hasard : ils privilégient les établissements très exposés, dotés d’une vaste clientèle et riches en données personnelles bancaires. En 2023, la Banque de France a noté une hausse marquée des incidents visant les grandes enseignes nationales.

Parmi les banques les plus sujettes au piratage, celles qui misent tout sur le digital paient le prix fort. Boursorama, Banque Postale, Banque Populaire : autant de noms qui reviennent régulièrement dans les bilans de cybersécurité. Leur point commun ? Un nombre massif de clients, une offre intégralement en ligne, et des interfaces qui démultiplient les points d’entrée pour les malwares et les tentatives d’usurpation d’identité.

À l’échelle européenne, la pression monte d’un cran. Les six premiers mois de l’année ont vu s’accélérer les attaques contre des banques du Portugal, du Royaume-Uni, d’Italie et d’Espagne. Les groupes internationaux ne sont plus seuls concernés : néobanques et fintechs, réputées agiles mais parfois moins armées, subissent à leur tour des vagues de fraudes de plus en plus élaborées.

Parmi les méthodes d’attaque privilégiées, on retrouve trois scénarios récurrents :

  • Vols de cartes : encouragés par la diffusion de malware conçu sur mesure.
  • Phishing bancaire : multiplication des campagnes visant les clients des banques en ligne.
  • Brèches dans les API : accès non autorisés et extraction massive de données clients.

La cartographie du risque évolue à grande vitesse sur le continent. Les données chiffrées rappellent l’urgence d’un renforcement de la sécurité sur tous les fronts numériques.

Client à un distributeur automatique avec un dispositif caché

Adopter les bons réflexes pour se prémunir contre la fraude bancaire

La prévention fraude repose sur un ensemble d’actions concrètes et une vigilance constante. Les cybercriminels n’hésitent plus à employer des techniques sophistiquées : hameçonnage, vol d’identifiants, détournement de moyens de paiement. Le client reste la cible privilégiée, mais il joue aussi un rôle clé dans la défense.

Activez systématiquement la double authentification (MFA) pour chaque accès à votre espace bancaire. Cette précaution réduit fortement les risques d’accès non autorisé, même en cas de fuite de mot de passe. Soyez attentif à la provenance de chaque mail ou SMS. Les arnaques de faux conseillers bancaires et les alertes frauduleuses se multiplient, en particulier chez les utilisateurs de banques en ligne.

Voici les réflexes à adopter pour mieux sécuriser ses opérations :

  • Ne cliquez pas sur un lien qui suscite le doute, même s’il semble légitime.
  • Examinez vos transactions bancaires : à la moindre opération suspecte, prévenez immédiatement votre banque.
  • Maintenez vos logiciels et applications bancaires à jour. Les failles connues sont exploitées en priorité.

L’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement constate une montée en flèche des attaques par malware ciblant les données personnelles. Les banques françaises investissent dans l’intelligence artificielle pour détecter les fraudes, mais aucune technologie ne dispense de la vigilance humaine. Les spécialistes de la cybersécurité insistent : en cas de fraude, la réactivité fait la différence. Prévenez votre conseiller et faites opposition dès le moindre doute.

Face à des pirates toujours plus inventifs, la prudence ne relève pas d’un réflexe isolé, mais d’une habitude à inscrire durablement dans le quotidien numérique de chacun.

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